Les rebelles du M23 sont accusés d'avoir arrêté, le lundi 10 juin, plus de cinquante personnes à Kiwanja, une localité située à 70 km au Nord de Goma, rapporte radiookapi.net
A en croire les sources concordantes, ces personnes ont été arrêtées pendant l'opération de bouclage qu'a effectuée ce mouvement rebelle au quartier Buzito. A ce sujet, un habitant de Kiwanja affirme, sans préciser le nombre, que certaines personnes ont déjà été libérées, tandis que d'autres croupissent encore en prison pour des raisons d'enquête.
Interrogé au sujet de cette situation, un habitant qui a vécu l'événement a fait remarquer que le M23 exigeait à ces détenus de remettre les armes avant qu'ils ne soient libérés alors que certains n'ont jamais touché aux armes.
Pour lui, les rebelles devraient faire la distinction entre les civils et les militaires et avoir des preuves avant d'arrêter des innocents.
Un rapport publié le même jour par la Société civile du Nord-Kivu parle de dix personnes dont quatre femmes arrêtées le lundi 10 juin par les rebelles du M23.
Quant à lui, le porte-parole militaire du M23, le colonel Vianney Kazarama, dit reconnaitre l'arrestation des six personnes qui, selon lui, portaient des armes de guerre.
Pour rappel, les rebelles du M23 avaient également arrêté, le 1er juin de cette année, quatre personnes dont un enseignant de l'Institut Jikaze, dans la localité de Kiwanja, en territoire de Rutshuru. Lors de cette opération, la rébellion avait cette fois-là accusé les personnes arrêtées de collaborer avec les miliciens Maï-Maï. Une situation qui, selon la même source, avait perturbé les activités scolaires dans quatre écoles aux quartiers Majengo et Buhunda, où les élèves n'avaient pas étudié.
Telle qu'elle est décrite, cette situation et tant d'autres prouvent à suffisance que l'insécurité se porte bien dans la province du Nord-Kivu. Raison pour laquelle, bon nombre d'observateurs aimeraient voir la brigade d'intervention être déployée le plus tôt possible dans tous les territoires du Nord-Kivu pour traquer les forces négatives, dont le M23 qui continuent à semer la désolation dans cette province.
Faute de quoi, les populations civiles continueront à subir des exactions et autres abus de la part des groupes armés. Cela, sans compter le calvaire de nombreuses familles déplacées qui passent la nuit à la belle étoile.
L'urgence s'impose au regard de la souffrance que les civils du Nord-Kivu ont enduré et continuent à endurer dans cette partie de la République.
LP
-- © Le Potentiel
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