Près de 50 000 déplacés vivent sans assistance humanitaire dans la localité de Soke, dans le district de l'Ituri (Province Orientale), et appellent le gouvernement à mettre fin à la guerre qui sévit dans leur contrée. Ils ont adressé cette requête, samedi 5 octobre, aux membres d'une délégation mixte, Monusco et communauté humanitaire de l'Ituri, qui s'est rendue dans cette localité du territoire d'Irumu.

Ces déplacés ont abandonné leurs villages suite aux combats qui opposent depuis près de deux mois les Forces armées de la RDC (FARDC) aux miliciens des Forces de résistance patriotique de l'Ituri (FRPI) de Cobra Matata.

Des sources de la région indiquent que certains déplacés vivent dans des familles d'accueil, dans des salles des classes ou dans des églises et d'autres se sont construis des cases de fortune.

L'un de ces déplacés, Ngabu Alichi, vient d'un village environnant et se dit fatigué de mener cette vie d'errance depuis des années :

«Nous n'avons pas la paix depuis que les belligérants s'affrontent dans notre entité. Nous avons perdu nos biens, nos membres de familles, nos maisons...Nous sommes fatigués de cette situation...la guerre n'est pas la solution. Nous demandons aux autorités du gouvernement d'amorcer le dialogue avec les miliciens en vue de mettre fin à ce drame».

Le chef de bureau de la Monusco en Ituri, M'hand Ladjouzi, qui conduit la délégation promet de convoquer rapidement une rencontre avec les partenaires humanitaires pour examiner les voies et moyens de soulager les souffrances de ces populations.

«Nous sommes venus pour étudier les modalités. Maintenant que nous avons une idée, nous allons planifier sur base des informations que nous avons reçues. La prochaine étape, c'est de nous retrouver pour mobiliser le plus rapidement possible cette assistance», a assuré le patron de la Monusco en Ituri (Province Orientale).

Le chargé de l'information publique de Ocha en Ituri, Bertrand Gailemas, avait indiqué, au mois de septembre dernier, que les humanitaires accèdent difficilement dans certaines zones suite aux combats qui se poursuivent.

Selon Ocha, plus de deux millions de dollars américains sont nécessaires pour faire face au besoin humanitaire dans la chefferie de Walendu Bindi, notamment pour construire des abris d'urgence, acheter des vivres et construire des latrines publiques.

-- © Radio Okapi