Ivan Simonovic - sous-secrétaire général des Nations unies aux droits de l'homme

Ivan Simonovic, sous-secrétaire général des Nations unies aux droits de l'homme

Ivan Simonovic, sous-secrétaire général des Nations unies aux droits de l'homme, a exhorté le gouvernement de la RDC à respecter le statut de Rome dans l'affaire du général Bosco Ntaganda sur qui pèse un mandat d'arrêt de la Cour pénale internationale (CPI). Ntaganda est accusé de complicité avec Thomas Lubanga reconnu coupable par la CPI pour avoir enrôlé des enfants dans sa milice et de les avoir fait participer activement, aux combats durant la guerre interethnique entre les tribus Hema et Lendu. D'après la Cour, ces combats avaient en réalité pour but le contrôle de riches zones minières de l'Ituri. Il avait ensuite formé sa propre milice avant d'intégrer la rébellion du Congrès national pour la défense du peuple (CNDP).

Ivan Simonovic, sous-secrétaire général des Nations unies aux droits de l'homme, a, à l'issue de sa mission de travail de neuf jours sur le sol congolais, précisé qu'il ne suffit pas seulement d'arrêter le général Bosco Ntaganda mais aussi de le transférer à la CPI, parce que cela sera comme une leçon pour les autres chefs de guerre et surtout que la RDC est signataire du statut de Rome. Ce haut fonctionnaire des Nations unies a conseillé les autorités congolaises à poursuivre la coopération avec la Mission de Nations Unies pour la stabilisation du Congo (MONUSCO). «Nous demandons au gouvernement congolais de continuer à coopérer avec la MONUSCO pour que les succès des opérations Amani Léo et Amani Kamilifu se prolongent aussi dans d'autres provinces», a indiqué Ivan Simonovic qui était en RDC pour évaluer la situation des Droits de l'homme au Sud Kivu et au Kasaï Occidental. Il a profité de l'occasion pour signaler qu'il est attendu le 16 mai prochain au Conseil de sécurité des Nations unies où il va présenter son rapport sur l'évolution de la situation des Droits de l'homme en RDC et sur la situation des treize mille Congolais refoulés d'Angola depuis janvier 2012. Selon lui, ils sont traités de façon inhumaine.

Mise en place d'un cadre de dialogue

Très touché, selon radio Okapi, ce cadre onusien a recommandé au gouvernement congolais de mettre en place un cadre de dialogue avec l'Angola pour résoudre ces problèmes. Il a également condamné, l'expulsion d'environ cent mille Congolais par année de l'Angola sans respecter les droits de l'homme. Après sa visite à Kamako (Kasaï-Occidental) vers la frontière entre le pays d'Edouardo Dos Santos et la RDC, Simonovic a déploré les conditions très, difficiles dans lesquelles vivent la plupart des Congolais refoulé de ce pays. «Ces expulsions sont de violation de la loi internationale sur la protection des immigrants en situation irrégulière», a-t-il déclaré. Il a rappelé aux autorités angolaises la nécessité de respecter les droits des, immigrants illégaux vivant sur leur territoire. «Quand les droits des immigrants ne sont pas respectés, il relève aussi du bureau des droits de l'homme de voir dans quelle mesure voir avec les Etats concernés qui sont souverains pour résoudre ce problème. Et cette situation est une situation alarmante», a ajouté Simonovic en précisant cependant que la résolution de ce problème relève aussi des relations bilatérales entre l'Angola et la RDC «qui sont libres de résoudre cette question d'expulsion». Simonovic a par ailleurs noté une déficience des structures de protection des civils face aux activités. Cela, au delà de quelques avancées en matière de développement.

Patrick Delos

-- © CONGO NOUVEAU